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A quoi bon ? Une expérience associative est une initiative personnelle qui n’a pas sa place sur un CV. D’ailleurs, en quoi l’accompagnement et le transfert de compétences que l’on peut apporter à des séniors chômeurs de longue durée, à des étudiants précaires ou à des couturières tunisiennes sont-ils un atout pour décrocher un emploi ? Ce type d’action ne regarde que celui qui l’accomplit et ceux qu’il a aidés, pas le recruteur.
Et pourtant.
Ce que recherche un employeur qui voit défiler des centaines de CV et des dizaines de jeunes diplômés devant son bureau, c’est la surprise, la différence, l’expérience de celui qui aura su se distinguer du lot des formations similaires, des stages semblables, et des hobbies clonés et répétés sur tous les curriculum vitae. Tout le monde aime le cinéma, la littérature et les voyages. Mais celui qui a porté, en équipe, à bout de bras un projet sur son territoire ou à l’étranger et l’a mené de A à Z possède ce truc en plus qu’un recruteur saura apprécier.
Mais attention.
Un projet d’entrepreneuriat social ne doit pas rester une simple bouffée d’émotions. Les bons sentiments, n’ont leur place ni dans un CV, ni dans un entretien de recrutement. Le programme Enactus est un engagement professionnel, qui doit se traduire dans un langage professionnel, pour des professionnels. C’est de cette manière qu’il remplira ses deux fonctions : celle d’aider ceux qui en ont le plus besoin et de donner un coup de pouce décisif à celui qui doit prouver qu’il est un professionnel responsable, capable de se dépasser, de travailler en équipe et de conduire une action dans les pires conditions. Ce sont des qualités en or pour nombre de recruteurs.
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Sylvia DI PASQUALE
Rédactrice en chef, Cadremploi
